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Le botulisme, une maladie à ne pas sous-estimer
En Sarthe, depuis deux ans, quatre cas de botulisme ont été recensés avec des pertes animales allant de 25% à quasi 100% des animaux reproducteurs. Un élevage a perdu 70 vaches.
Le botulisme est une maladie neurologique pouvant toucher différentes espèces, que ce soit de mammifères (dont les bovins, l’homme…) ou d’oiseaux. Elle est due à la production de toxine par une bactérie, Clostridium botulinum. Il existe différents types de toxines (classées en 9 types) qui vont affecter de façon différente les espèces animales.
Chez les bovins, ce sont les souches C et D qui sont majoritaires. Les souches majoritaires sont différentes chez l’homme, mais la transmission reste possible (pasteurisation du lait nécessaire).
La contamination se fait surtout par voie alimentaire, lorsque l’aliment est souillé par la présence de toxine et/ ou de bactéries. Les animaux contaminés vont alors manifester des signes neurologiques de paralysie flasque mais on peut aussi avoir des mortalités aigües, notamment si la source de toxine est importante .
La bactérie et ses spores sont très résistantes dans l’environnement et y sont largement réparties dans le sol, les cadavres d’animaux morts de botulisme ou porteurs de la bactérie. Les spores peuvent ainsi être répandues dans l’environnement via l’épandage de lisier ou fumier, surtout de volailles.
La contamination des bovins se fait alors le plus souvent par l’abreuvement à une eau de surface, à l’accès à une pâture ou à un aliment contaminé. L’utilisation de matériel de distribution comme une mélangeuse amplifie le problème puisqu’il va suffire d’un aliment contaminé pour contaminer tout le bol mélangeur et ainsi tous les animaux nourris seront exposés au risque.
Le diagnostic de cette maladie passe avant tout par l’observation des symptômes. mais la confirmation passe par une analyse sur prélèvements de fèces, de contenu intestinal ou de foie pour rechercher la bactérie. Une procédure est à suivre pour prétendre aux aides financières du Fonds national agricole de Mutualisation du risque Sanitaire et Environnemental, FMSE.
Il n’y a pas de traitement curatif pour cette maladie chez les bovins et les animaux qui manifestent des symptômes ont très souvent une évolution fatale.
Il existe cependant un vaccin sous Autorisation Temporaire d’Utilisation dont l’utilisation est soumise à l’autorisation de l’Agence Nationale du Médicament Vétérinaire.
Pour prévenir cette maladie, il faut à minima appliquer les consignes de biosécurité en élevage, notamment entre les ateliers (volaille/bovin).Il faut veiller à l’absence de cadavre dans les aliments et les abreuvoirs, lutter contre les rongeurs, éviter d’épandre du fumier de volailles lors de grand vent.
N’hésitez pas à vérifier vos contrats d’assurance pour savoir si le botulisme fait partie des maladies indemnisées en cas d’épisode sur votre exploitation.
Pour toute information complémentaire, n’hésitez pas à contacter nos services ou vos vétérinaires.
